Blocus de décembre 2017 à janvier 2018
Découvrez des échos du blocus dans l’article publié sur le site du diocèse de Namur le 9/1/2018 (http://www.diocesedenamur.be/default.asp?X=B488944A4D7579780F07040110667A710F04147F710803001E6677670F060E050602)
Convivialité et calme pour un blocus efficace à La PairellePour réussir une session d’examens, la qualité du blocus est primordiale. Une évidence. Pas simple pourtant d’étudier, de s’isoler quand la famille, en vacances, prépare les fêtes de fin d’année. La solution? Emmener les syllabus dans une abbaye ou encore dans un centre spirituel comme celui de La Pairelle à Wépion. Une formule qui connaît toujours un beau succès. Seize étudiants y ont ainsi passé plusieurs jours à étudier, travailler mais aussi à se retrouver pour les repas, discuter, jouer… Et quand le moral n’était pas au beau fixe, les copains de blocus étaient là.
Les étudiants sont installés à l’Emmaüs, un
bâtiment entièrement rénové. L’aménagement est sobre, clair, chaleureux.
Face aux escaliers qui mènent aux chambres, une ribambelle de paires de
chaussures! Les étudiants circulent uniquement en chaussettes et
limitent ainsi, au maximum, le nettoyage en fin de séjour… Sur la
droite, une vaste pièce dédiée au travail.
Matthieu, étudiant en psychologie, occupe déjà l’espace détente. Sa
guitare est sa fidèle compagne de blocus et pour se détendre, il joue.
Ses copains étudiants apprécient beaucoup alors Matthieu ne boude pas
son plaisir.
Petit à petit, la fréquentation de l’espace détente augmente. Claire,
Antoine, Marie, Emy … et les autres se retrouvent pour la pause de
l’après-midi. A 16h, le thé a la cote. L’eau est mise à bouillir, les
bols sortis des armoires. Il s’agit de reprendre de l’énergie en
grignotant quelques biscuits, en mangeant une banane voire en se
préparant une tartine avec de la pâte chocolatée. L’équipe de La
Pairelle chouchoute les étudiants et est prête à répondre aux envies
gourmandes. Sur une table, ils ont de quoi tenir un siège!
Les filles préfèrent papoter de tout sauf des cours. Au centre de la
conversation: l’inscription à un cours de rock. Les garçons se détendent
en jouant à ”Décrocher la lune”, un jeu de société où il s’agit de
réaliser les sculptures les plus improbables avec des échelles en
carton. ”Cela permet de se détendre sans se prendre la tête.” ponctue Antoine, étudiant en droit.
La dynamique du groupe
A quelques jours des premiers examens, l’ambiance est encore détendue.
Les étudiants comme le Père Philippe Robert qui les accompagne sont
persuadés que cela tient à la dynamique de groupe. Le blocus a démarré,
cette année, le 26 décembre et s’est terminé le 6 janvier dernier.
Passer autant de jours ensemble, cela soude les troupes! Et cela pousse à
travailler même quand l’envie n’est pas -trop- présente.”Si on ne fout rien, on se sent jugé” lance Matthieu. Voir les copains travailler ça motive pour s’y (re)mettre aussi.
Les repas sont préparés par la cuisine et pris ensemble. Il s’agit de
respecter les horaires mais c’est le seul moment ou presque. Avant le
repas du soir, c’est prévu dans le contrat, les jeunes sont conviés à
passer trente minutes dans la chapelle. Un temps d’intériorité qui est
animé, à tour de rôle, par les étudiants. Un temps de prière? Pas
obligatoirement même si la plupart de ces jeunes ont des convictions.
Plusieurs sont des anciens du Choose Life.
Le Père Philippe Robert veille sur ce petit monde, il est l’interface
entre les étudiants et les Jésuites. Il est là pour répartir les tâches:
faire la vaisselle, ranger la pièce de vie… Si certains ont été
surpris voire déçus de ne pas avoir Internet à l’Emmaüs aujourd’hui, ils
en sont heureux. Claire, étudiante en criminologie: ”Si j’avais
Internet, je terminerais ma journée en regardant mes séries préférées.
Ici,je relis un cours, je joue à un jeu de société ou encore je parle
avec les autres.” Pour Internet, il faut se rendre dans le bâtiment
central. L’expérience montre que le fait de devoir se déplacer limite
les connections à l’essentiel, les cours. A La Pairelle, ce sevrage
s’est fait dans la douceur et sans la moindre douleur. Tous sont
unanimes pour reconnaître que chez eux, ils auraient craqué depuis
longtemps…
Les frites du 1er janvier
Le midi comme le soir, lors des repas, un jésuite partage le repas avec
les étudiants. Il peut ainsi constater que le groupe est toujours soudé,
qu’il n’y a pas de tensions…
Beaucoup étaient présents sur les hauteurs de Namur pour passer le
réveillon de la Saint-Sylvestre. Pour le 31 décembre, le cuisinier avait
accordé un soin tout particulier au repas. La soirée s’est passée
calmement autour de jeux de société. Le 1er janvier, les frites étaient
au menu… 2018 commençait en fanfare pour les papilles!
Un blocus dans un tel lieu n’a pour les participants que des avantages.
Tous embarqués dans la même galère en direction d’une session d’examens.
Marie:”Nous sommes ici pour la même chose. Nos pensées sont les mêmes comme les préoccupations.”
Et lorsque le moral est en chute, c’est le reste du groupe qui est là
pour rebooster. Précieux. Et si papoter, participer à un jeu de société
ne suffit pas la nature superbe est là, la porte à peine passée. Le Père
Philippe Robert:”On a senti que c’est un service social à rendre à
la jeunesse. Il faut aider les jeunes en leur proposant des lieux de
silences”
C.B.
Des sessions sont ainsi organisées depuis très longtemps à Wépion. La
Pairelle veille à ouvrir ses portes au plus grand nombre. A chaque
blocus, 50% des étudiants sont des ”petits” nouveaux. Infos: Centre
spirituel Ignatien ”La Pairelle”, rue Marcel Lecomte, 25. Tél.
081/46.81.11 – www.lapairelle.be